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Tes filles ont maintenant quelques cinq et sept ans. Tu les aimes, tu n’a qu’elles. Je le sais. Et tu sais que je le sais. Tu sais que déjà tu n’aimais plus ce mari. Mais là n’était pas l’important. Il te fallait un mari, une sécurité, pour avoir des filles. Des filles, comme je savais depuis toujours que tu devais avoir des filles. Comme je savais que ma soeur devait avoir des garcons. Je sais certaine choses. Je pense à tes filles. J’aimerais les voir. Edith et celle qui ne s’apelle pas Barbara. Je savais que joseph s’en irait. Je pensais seulement que tu n’aurais pas le temps de lui donner naissance. Je savais qu’il ne pourrait pas vivre avec lui. Là devrait s’en suivre un long, très long silence.
Je n’attends pas que tu me pardonnes, mais j’espère que tu m’aimes encore. J’espère qu’au fond, tout au fond, dans cette partie de toi où tu es libre, là où tu vois avec ton Coeur, là où tu sais que je sais, là où tu comprends qui je suis, ce que je suis et pourquoi je suis; j’espère que tu m’aimes encore.
Je t’écris cette lettre que je n’enverrais pas, parce que je sais qu’au moment où les mots s’entassent sur le papier, tu es là, tu penses à moi et, comme lorsque nous étions au lycée, tu sais déjà ce que je suis en train de faire et tu n’as pas besoin de tous ces mots.
Et en cet endroit c’est bien plus qu’un silence qui devrait s’installer.
Sois bien sure qu’aucun univers ne nous séparera jamais.
]]>Je serais en septembre prochain au concert de Léonard Cohen à Berlin. Depuis que j’ai le ticket en main je ne pense plus qu’à toi. Pourquoi t’ai-je quitté. Pourquoi t’ai-je laissé te marier avec lui. Lui que je n’ai jamais pu aimer. Cela fait plus de 15 ans déjà et je me souviendrais toujours du jour où je t’ai rencontré pour la première fois. Dans les couloirs de ce lycée qui m’était inconnu, tu portais une jupe mauve de hippie en vogue à cette époque. J’avais une marinièrre et malgré les remontrances de ma mere je portais ce jeans dont javais fait délaver la jean gauche seulement. Nous n’avions pas encore 18 ans. Que connaissions nous de la vie? Peut-être l’une et l’autre déjà trop. Tu m’as raconté l’histoire du lycée, tu étais drôle et je n’avais que toi. Je nous revois remplir nos classeurs de philo, sous les lampes halogènes, l’hiver frappant les fenêtres et la nuit envahissant la classe. Ton écriture était libre et déliée. Tu me faisais des dessins de la lune,je te faisais de coliers de perles rouges. Il n’y avait pas plus romantiques que nous. Nous le savions et nous nous amions. C’était bien plus que de l’amour c’était comme si nous n’avions été qu’une dans une autre vie. Nos âmes étient tissées entre elles. Je savais toujours où tu étais, tu savais toujours où je me trouvais. Nous étions comme des jumeaux cosmiques.
Ces lignes ne pourrons jamais exprimer les regrets qui depuis toutes ces années se sont tassés en moi. Il n’y eu personne comme toi dans mon Coeur. Plus personne après toi n’a été aussi proche de moi et personne ne le sera jamais. Tu est la seule. Tu seras à jamais la seule. Je t’ai laissée là. Le jour de ton marriage, j’ai rompu avec toi et depuis la fontaine de mes larmes ne s’est jamais tarrie. Je t’aime encore, si tu savais! et je donnerais tout pour savoir si tu m’aimes encore.
A l’époque je t’ai demandé de ne jamais me demander pourquoi, aujoud’hui je te dois une explication]]>