Rinder

More than you can imagine

Dimanche 29 avril 2012 à 0:00

Je croyais qu’il fallait se battre. Je croyais qu’il fallais lutter, tant et plus. Donner toute son énergie pour nos rêves et nos ideaux. Je croyais qu’il fallait construire, qu’il fallait avoir une maison. Je croyais que c’étais dans cette maison que résiderait le Bonheur. Mais cette maison n’était en fait que la maison que les autres avaient construite, imaginé pour moi. La vie que je pensais le meilleur était la vie que les autres avaient définie pour moi. Et pendant plus de 10 ans je ne me suis jamais demandé si c’était la vie que je voulais où même s’il pouvait y avoir une autre vie possible. Je ne me suis jamais demandé si ne jamais construire pouvait être une autre solution. Ou si construire différemment était tout aussi honorable. Et voilà l’honneur qui débarquait avec tambours et trompètes. L’honneur, la loyauté, la sinérité et la foi. Ils étaient tous au rendez vous. Je les pensaient les vertues les plus essentielles du monde, oubliant que aussi belles soient-elles elles ne laissaient aucune place au Bonheur. Et c’est bien de Bonheur que je veux te parler maintenant. Je n’ai pas vu que ton Bonheur passait par l’abandon de tes rêves, de notre romantisme adolescent et que l’homme que tu as épousé saurait te preserver à jamais de affres de la vie. J’ai jugé ton future époux, cet home que je trouvais sans fond. Peut-être parce qu’il était à l'époque vendeur chez gigaset et que je te voulais mariée à un poète. Je t’ai jugé. J’ai été faible et je t’ai jugé. J’ai jugé ton mariage comme étant une mascarade, une façon d’abandonner. Je voulais que tu sois comme moi, que tu te battes pour quelque choses que tu n’obtiendrais plus. Une vie ne se remplace pas. La mort qui est venue te prendre ton fils te l’a dit . La mort m’aurait fait déplacé des montagnes, je ne supportais pas que tu le puisse pas. Je te voulais comme moi, en colère, mais libre. Et pouratnt je savaisque ta liberté tu la porte en toi. Au plus profond, où tu es libre je suis enchaînée. 



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Samedi 28 avril 2012 à 0:00

Aujourd’hui depuis cette cuisine, dans une des interminables avenue que Berlin dessine et qui mène en son centre, je tiens ce billet entre mes doigts et je pense à toi. Je t’immagine dans ta maison dans la banlieue limougaude. Tue s toujours professeur d’anglais. Tu leur fais écouter Leonard Cohen. Il est aujourd'hui professeur d’informatique, il leur apprend ce qu’est l’internet security. La sécurité. Voilà ce que je n’avais pas compris. La mort engendre la peur et l’insécurité s’installe.

Tes filles ont maintenant   quelques cinq et sept ans. Tu les aimes, tu n’a qu’elles. Je le sais. Et tu sais que je le sais. Tu sais que déjà tu n’aimais plus ce mari. Mais là n’était pas l’important. Il te fallait un mari, une sécurité, pour avoir des filles. Des filles, comme je savais depuis toujours que tu devais avoir des filles. Comme je savais que ma soeur devait avoir des garcons. Je sais certaine choses. Je pense à tes filles. J’aimerais les voir. Edith et celle qui ne s’apelle pas Barbara. Je savais que joseph s’en irait. Je pensais seulement que tu n’aurais pas le temps de lui donner naissance. Je savais qu’il ne pourrait pas vivre avec lui.  Là devrait s’en suivre un long, très long silence.

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Je n’attends pas que tu me pardonnes, mais j’espère que tu m’aimes encore. J’espère qu’au fond, tout au fond, dans cette partie de toi où tu es libre, là où tu vois avec ton Coeur, là où tu sais que je sais, là où tu comprends qui je suis, ce que je suis et pourquoi je suis; j’espère que tu m’aimes encore.

Je t’écris cette lettre que je n’enverrais pas, parce que je sais qu’au moment où les mots s’entassent sur le papier, tu es là, tu penses à moi et, comme lorsque nous étions au lycée, tu sais déjà ce que je suis en train de faire et tu n’as pas besoin de tous ces mots.

Et en cet endroit c’est bien plus qu’un silence qui devrait s’installer.

Sois bien sure qu’aucun univers ne nous séparera jamais.

Jeudi 26 avril 2012 à 20:43



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Je serais en septembre prochain au concert de Léonard Cohen à Berlin. Depuis que j’ai le ticket en main je ne pense plus qu’à toi. Pourquoi t’ai-je quitté. Pourquoi t’ai-je laissé te marier avec lui. Lui que je n’ai jamais pu aimer. Cela fait plus de 15 ans déjà et je me souviendrais toujours du jour où je t’ai rencontré pour la première fois. Dans les couloirs de ce lycée qui m’était inconnu, tu portais une jupe mauve de hippie en vogue à cette époque. J’avais une marinièrre et malgré les remontrances de ma mere je portais ce jeans dont javais fait délaver la jean gauche seulement. Nous n’avions pas encore 18 ans. Que connaissions nous de la vie? Peut-être l’une et l’autre déjà trop. Tu m’as raconté l’histoire du lycée, tu étais drôle et je n’avais que toi. Je nous revois remplir nos classeurs de philo, sous les lampes halogènes, l’hiver frappant les fenêtres et la nuit envahissant la classe. Ton écriture était libre et déliée. Tu me faisais des dessins de la lune,je te faisais de coliers de perles rouges. Il n’y avait pas plus romantiques que nous. Nous le savions et nous nous amions.  C’était bien plus que de l’amour c’était comme si nous n’avions été qu’une dans une autre vie. Nos âmes étient tissées entre elles. Je savais toujours où tu étais, tu savais toujours où je me trouvais. Nous étions comme des jumeaux cosmiques.

 

Ces lignes ne pourrons jamais exprimer les regrets qui depuis toutes ces années se sont tassés en moi. Il n’y eu personne comme toi dans mon Coeur. Plus personne après toi n’a été aussi proche de moi et personne ne le sera jamais. Tu est la seule. Tu seras à jamais la seule. Je t’ai laissée là. Le jour de ton marriage, j’ai rompu avec toi et depuis la fontaine de mes larmes ne s’est jamais tarrie. Je t’aime encore, si tu savais! et je donnerais tout pour savoir si tu m’aimes encore.

A l’époque je t’ai demandé de ne jamais me demander pourquoi, aujoud’hui je te dois une explication

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